26/01/2011

A la recherche du patrimoine linguistique

Jeudi dernier nous sommes allés renouveler nos emprunts à la médiathèque de Montargis. Comme toujours nous y avons passé plus de deux heures à fureter dans les rayons, l'un comme l'autre. J'y ai déniché deux livres sur la région, l'un portant sur les canaux de Briare, d'Orléans et du Loing, l'autre sur le parler en Gatinais. Ils sont savoureux l'un comme l'autre soit par les anecdotes que l'on y trouve pour l'un, soit par les expressions que l'on y déguste dans l'autre.
Cependant,en parcourant ce dictionnaire du Parler Gâtinais, recueilli par Michel Métais aux éditions de l'écluse, un mot va éveiller chez moi de vieilles réminiscences, un Marcau : Matou: il faut lui couper le bout de la queue pour qu'il n'aille pas courir au loin. S'il est noir s'est un suppôt de Satan, si un seul de ses poils est blanc son cas n'est pas tout a fait maudit....
Dans mon pays de Caux on dit un Marcou = un chat mâle. on retrouve cette graphie en Angevin, an marcou, en ile et vilaine et même au Québec. Dans mes souvenirs il y avait parfois une connotation un peu péjorative en parlant d"un jeune homme adulte et on retrouve aussi cette définition.
MARCOU, s. m., Matou, gros chat. Au figuré, homme entretenu par une femme de mauvaise vie. Protecteur à gages d'une prostituée.
Bon je vous rassure, le modèle en illustration, n'est pas Félix,pour lui son cas n'est pas maudit....


" Et de nuict n'alloit point criand Comme ces gros marcoux terribles, En longs myaulements horribles. " Du Bellay, Epitaphe d'un chat. [Clapin]

Le Marcou,dans le parler gâtinais, est un septénaire, le septième garçon d'une famille, si la série n'est pas interrompue par la naissance d'une fille, doué de don particuliers: guérir des écrouelles.
On retrouve dans cet dénomination des pouvoirs magiques, le septième enfants, à l'inverse des dons maléfiques et mauvais sorts que sont censés apporter les gros chats noirs.


Vendredi, Gérard et François, sont venus  passer l'après midi à la maison,  pendant qu'Annick bénéficiait d'une remise en forme de ces lunettes chez l'opticien, nous en avons profité pour faire une courte balade le long du canal, où à l'écluse de sainte Catherine j'ai pu leur faire des commentaires circonstanciés grâce à mes nouvelles lectures.....
Dimanche, aller on se bouge, nous partons explorer, la vallée de l'Ouanne, de Conflans sur loing à Charn dans l'Yonne, on ne prenant que des petites routes, très pittoresques, même si la température n'était pas clémente.

Nous nous sommes arrêté dans cette charmante bourgade de Charny où nous avons bien senti que nous avions changé de Pays, nous sommes dans l'Yonne, de par les maisons, le relief, et même les menus des restaurants, car avant de s'arrêter dans l'un d'eux, tous proposaient , en entrée leurs fameux escargots de Bourgogne et non pas de la Tête de Viau.
Cette halle, nommée Louis Philippe, doit dater de la restauration, la salle au dessus est l'ancienne mairie, nous n'avons pas pu savoir à quoi elle était destinée de nos jours.
Après nos agapes, nous pousserons  notre périple jusqu'à Aillant sur Tholon, qui ne se trouve qu'à une vingtaine de kilomètre, où habitent les grands parents de Caroline et Vincent, Une visite de courtoisie.
Nous retournerons dans cette partie de Gâtinais et de la marge de l'Yonne

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