21/11/2013

Commération et découverte avec Yohann


Ce mois de novembre est le mois de la commémoration des disparus, après la Toussaint, c'est le 11 Novembre.


Cette année revêt un aspect particulier, puisque nous approchons le centenaire de la déclaration, et beaucoup d'initiatives fleurissent dans les médias, communes, associations, écoles entrent dans la danse.
Caroline, Sébastien en ce samedi, dimanche du 16,17 novembre emménagent dans leur nouvelle maison. Pour leur laisser le plus de champs libre, nous partons le vendredi matin pour aller chercher Yohann et passer le We avec nous.
Cependant, Caroline nous fait part de la demande l'instit de Yohann concernant les traces que les familles auraient pu conserver des acteurs de la grande guerre.
On se prépare une petite virée le matin pour aller voir une expo au grand Palais sur Depardon et son œuvre photographique, puis le projet est d'aller ensuite à Brie récupérer le petit fils.
La première partie du programme ne va pas se passer comme prévu!
Si à 8h30 la voiture sort bien du garage, je m'arrête des le portail franchi! Pneu avant droit crevé.
Je ne vous raconte pas la galère de la matinée, pour sortir la roue de secours, pour comprendre comment la daube de cric fonctionne, et surtout, gros problème des détrompeurs des enjoliveurs de roues, où est cette foutue clé? Après bien des péripéties et l'aide de notre ami Michel, la réparation du pneu, dans la fin de l'après midi nous prenons livraison de Yohann et les consignes  de travail d'icelui...  Notre visite au Grand Palais passe par perte plus que profit.
Compte tenu de la visite et du travail de mémoire de Yohann, nous avions contacté Gérard pour lui demander si il avait une photo et ou des documents sur son père. Il nous avait confié il y a quelques temps un lot de carte postale échangé par son père et sa future mère durant les 5 années de guerre.

petit extrait de la centaine de carte
De l'autre coté Prigent, j'avais contacté Lucien, l'oncle d'Annick, pour lui faire la même demande.
Les archives familiales sont moins conséquentes, cependant une photo existe elle va être notre début de piste. Le WE s'annonçait studieux, et il le fut !
Un premier travail pour que yohann situe dans le temps et dans les générations a l'aide de schéma et d'arbres généalogique
Cela permet de comprendre de qui ont parle et ce qu'il ont fait, quel age ils avaient.
Premier surprise pour Yohann François Prigent, né à Saint Nicomède dans les côtes du Nord, Ils aurait trés bien pu rencontrer un de ses autres  arrières arrières grands pères au marché de Callac dans sa jeunesse.

Le document non daté de ce portrait en pieds nous permet déjà de constater que François à du être un combattant valeureux. En effet il porte la croix de guerre avec sur le ruban deux petites étoiles, témoins des deux citations individuelles. De plus il porte une fourragère à l'épaule gauche, trace de son appartenance à un régiment lui aussi décoré. mais la photo ne nous permet pas de deviner la couleur... Cette photo compte tenu des ses éléments doit dater de la fin de la guerre, je ne suis pas spécialiste des uniformes, mais le bonnet de police ...
Malheureusement, les recherches faites par Lucien pour retrouver le texte de ses citations n'ont pas aboutie, les fiches matricules de Guingamps ont brulée en 1940-1944 ce qui nous bloque dans la recherche de son parcourt personnel? Cependant le N° sur le col ? une piste.?
 le lendemain chose promise chose due, nous allons rejoindre Gérard à Beaumont qui nous sort les vieux albums familiaux, et là la photo de François en pied. Une bonne Loupe nous permet de déchiffrer le n° 164 . Il a donc appartenu au 164 RI qui tout du long de la guerre s'est illustré dans de nombreux combat autour de Verdun , la Somme voir ici l' historique du régiment on va decouvir grace a cet historique que le régiment sera cité 5 fois a l'ordre de l'armée et qu'il port la fourragère jaune et verte de la croix de guerre.

Cette photo ci dessus nous montre Lucien durant en 1917. Elle a été prise en Mars 1917, il porte l'uniforme de sortie et on remarque a sa bote gauche les épérons, le revolver et bien sur le bâton que beaucoup de Poilus se sont fabriqués a leurs mains. 

Grande joie de Yohann et grand moment de transmission de l'arrière grand père. On a évoqué la dureté des combats et la vie dans les tranchées grâce aux livres que possédait Gérard. Comme nous évoquions les gaz et les masques à gaz, Gérard n'as pas hésité un instant, on l'a vu disparaitre et revenir avec un engin qui doit dater de son passage à la préfecture de Police.
 Que voulez qu'il advint devant cet engin, et la curiosité d'un enfant de 11 ans?
On trépigne, on plaide, et bien sur on se laisse faire, n'est pas l'apanage des anciens que de gâter ses arrière petits enfants, qui peut résister à une telle demande:
"Papy, laisse moi l'essayer, s'teplait"
Et comme vous vous y attendez l'essai fut fait avec des résultats
plutôt surprenants:

Je ne suis pas certain que Yohann sous cet aspect ludique est perçu tous les enjeux derrière ce masque.
Même pour nous, cela est difficile de comprendre ce que nos grands ainés ont pu vivre. Pourtant nous avons vu dans notre jeunesse des gueles cassées, des mutilé de guerre dans leur fauteuil. Mais aucun de mes deux grand parent n'a "raconté" sa guerre. Quelque bribes par ci par là, les parents faisant trés attention pour nous en protéger, eux même ayant vécu la seconde.
Il nous faut maintenant aller à la pêche aux documents ce qui n'est pas chose facile, pour essayer de comprendre leur parcourt.
Les archives familiales sont plus ou moins riches. La famille Durand Chagot n'est pas la plus dépourvue de ce coté, et c'est tant mieux !

pour clore ce petit billet commémoratif ci dessous une carte des lieux ou Lucien Durand a "résidé" entre septembre 1914 et juillet 1919


Ps
 Le déménagement s'est bien déroulé, Yohann a investi sa nouvelle chambre le soir même et Homer est complétement paumé dans cette nouvelle maison....




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